
A noter
dans vos
Agendas
Les XXIIèmes Rencontres
de Die et de la Biovallée
"Agir pour le Vivant"
auront lieu les 25, 26, 27 et 28 Janvier 2024
L'affiche
ci-dessus est provisoire (Choix définitif en cours de validation)
En avant-première, quelques thèmes et auteur.es de ces XXIIes Rencontres :
« La Décroissance» avec G. Azam, P. Thiesset, T. Parrique, T. Brugvin, F. Flipo
« Habiter le territoire » avec C. Cosson, D. Gé Bartoli, ...
« Eau » avec H. Covès, le SMRD, A. Le Statt, T. Datry, MP. Médouga, ....
« Écologie et Solidarité » avec D. Carême, M. Pochon, C. Vailles, ...
« Éco-Féminisme » avec J. Tessuto, J. Rousseau
« Engagement des jeunes » avec C. Etienne, V. Verzat, N. Haeringer, …
« Nature » avec B. Philippe, J. Choisy, G. David, H.Covès, Y.Geffroy,
V.Garcia
Et encore plein d’autres beaux évènements à découvrir avec des ateliers pratiques, des films, des sorties nature, un Bal Folk, etc…
Dans quelques jours vous
trouverez
le programme complet sur notre site internet
-
Vous avez envie de devenir bénévoles aux Rencontres de Die, merci de vous inscrire sur le lien ci-dessous.
Pour un accueil dans de bonnes conditions, merci aux intervenant-es et aux bénévoles ( accueilli-es entre le 18 et le 30 Janvier 2024) de bien vouloir nous informer de votre besoin en hébergement et autres informations utiles à l’organisation de votre venue.
Prenez quelques instants pour remplir le formulaire suivant ==> Lien Internet
A noter qu’une journée de rencontre et d'accueil des bénévoles est organisée le dimanche 21 Janvier 2024
-
Pour celles et ceux qui souhaitent héberger des intervenant-es et/ou des bénévoles, merci de faire vos
propositions à partir du questionnaire suivant ==> Lien Internet
En échange, vous bénéficiez d’une Eco-Carte et de tickets repas. Il est aussi possible de faire don de l’hébergement et de bénéficier de 66% de déduction d’impôts.
Edito : Prendre soin du
vivant
Le vivant perdure-t-il ? Comment coexister avec les animaux, même les plus menaçants ? Quelle est la juste place de l’homme ? C’est avec ces questions en tête qu’Ecologie au Quotidien, dominé par le majestueux Mont Glandasse, qui abrite des vautours fauves, des rivières limpides et des bouquetins curieux a concocté ce programme. En parcourant les montagnes et en partageant le quotidien des femmes et hommes du Diois, la beauté des versants balayés par la sécheresse ou les orages, en plantant des arbres de Lus à Loriol, de Luc à Livron, un art de prendre soin de la montagne. Face à de gigantesques hêtraies et pinèdes accrochées aux versants pentus du Vercors et où, peut-être, se cachent des loups. Un rapport au monde vibrant d’humilité et d’éternité.
La montagne est un organisme vivant avec lequel il s’agit de coopérer. Une puissance animée et sensible. Dans leur milieu, dépendant du ciel et de la roche, un lien poétique et mystique à la montagne est crée. En même temps, il faut aider la montagne, la protéger, la préserver par exemple en réintroduisant des vivants éradiqués hier ou en proposant des plantations.
Tous les endroits sur terre sont touchés par les activités humaines, même les parcs (comme le PNRV), où la faune et la flore sont régentées. Le mot « vivant » renvoie davantage à ce qui échapperait à une forme de contrôle, d’ordonnancement, de subordination, à ce qui ne plie pas. En montagne on fonctionne beaucoup à l’instinct, la nature prend toujours le dessus sur la présence humaine.
En ville, on cache la mort, on ne veut pas voir sa présence. Elle est escamotée. Pas dans le monde rural. Elle s’invite au quotidien d’où ces cafés sur le sujet. Tout le monde connaît des personnes qui ne sont pas revenues de la montagne. Un jour sur la crête, il fait beau, on se sent proche de l’absolu. Le lendemain, c’est l’orage avec des gros grêlons et on dévale la descente du Grand Veymont en courant. On s’aperçoit que l’on n’est rien et que la nature commande tout.
La terre appartient à tout le monde, pas seulement à l’être humain. La montagne révèle notre incapacité collective à cohabiter de manière harmonieuse, à faire de la place à ce qui échappe à notre contrôle ? De la même manière, on veut retirer les soi-disant mauvaises herbes qui envahissent notre jardin. Une situation révélatrice de toute la vie qui bat ici, des sols habités par les lombrics, de la diversité des fleurs, des forêts souffrantes du désastre climatique.
Cohabiter est un défi. C’est presque un changement de civilisation. On se sent dans un milieu à bas bruit. Frémissant.
Aujourd’hui, une grande partie du renouvellement du regard sur la nature est l’œuvre de femmes. C’est un regard qui s’affranchit de la volonté de domestiquer et d’asservir le vivant. Les femmes sont du côté des animaux, des plantes, des exploitées. Elles aussi ont été trop longtemps les possessions des hommes, mises à leur service. Nous sommes à un moment de bascule anthropologique !
La montagne nous a choisi et nous ne savons pas pourquoi. Nous sommes cette rivière Drôme… elle coule en nous !
Nous sommes en montagne, et la montagne est en nous. Elle a sédimenté en nous. Pour notre part, nous sommes ancrés, comme incorporés à cette terre, à la bonne place. Celle de la rencontre avec le vivant.